La femme qui se mire
Photo Gérald Micheels, Musée des Beaux-Arts de Liège – La Boverie
L’oeuvre
Titre | La femme qui se mire |
Date | vers 1904 |
Technique | Huile sur toile |
Dimensions (HxL) | 113×141 |
Signature | Marg. Radoux dans le coin inférieur droit |
Propriétaire | Musée des Beaux-Arts de Liège, inv. BAL, WAL 05b.1965.2752AW 1642 |
Informations complémentaires
Littérature et fortune critique :
1904, aout-septembre, Anvers, Salon triennal (Venusstraat) : 375. Femme qui se mire
L’Etoile belge (Bruxelles), 12/8/1904, Salon triennal d’Anvers : « Quelques nus. Le Modèle au repos, de M. Bosiers ; la Femme qui se mire, de Mme Radoux.
Journal de Liège, 19/8/1904 : « On s’étonne qu’une femme, Mlle Marguerite Radoux, signe une page aussi vigoureuse que la Femme qui se mire ».
Journal de Bruxelles, 26/8/1904 : « Mme Radoux n’a plus à prouver sa vigueur de rendu ».
Gazette de Charleroi, 29/8/1904, Willy Witmer, Le Salon d’Anvers : « Les femmes peintres font rarement du portrait ; raison de plus pour que nous signalions ici Mme Radoux, dont nous aimons beaucoup les deux toiles. Mme Radoux nous a habitués, d’ailleurs, à ne voir d’elle que des œuvres intéressantes et bien personnelles ». (MG-RAD)
Journal de Mons, 31/8/1904, « Mme Radoux, de Liège, a également un bel envoi : la Femme qui se mire et son Portrait de M. J. L. indiquent nettement que cette artiste n’a nullement l’intention de rallier les sentiers battus ». (MG-RAD)
Le Nouveau Précurseur (Anvers), 3/9/1904, Salon Triennal : « Il est fort heureux que Mme Radoux ait eu le bon esprit de mettre le mot « étude » en sous-titre à sa « Femme qui se mire ». Cela n’est, en effet, qu’une vulgaire étude, sans plus. Encore y a-t-il beaucoup à y reprendre. Les chairs sont flasques, presque veules, d’un coloris négligé, dénuées de toute morbidesse. C’est un nu de contrebande, sans aucune délicatesse de carnation féminine et qui ressemble plutôt à de la viande d’abattoir. En toure, cela pêche par le dessin, sur toute la ligne, notamment en ce qui concerne la cuisse droite, d’un volume à faire frémir le plus conciliant des anatomistes ».
La Meuse, 6/9/1904 (Olympe Gilbart) : « Nous avons ainsi admiré ‘la femme qui se mire’, une vigoureuse étude de nu par Mme Marguerite Radoux, qui atteste de très réelles et très puissantes qualités de coloriste. Cette ‘étude’ est largement peinte et de fort belle venue ».
Unitas, 10/9/1904, L’Exposition Triennale : « Ne nous attardons pas à discuter sur le plus ou moins de valeur du Salon actuel. Ce Salon, comme tous les Salons passés, présents et à venir, contient quelques chefs-d’œuvre, avec énormément de croûtes autour. Essayons d’exalter quelques œuvres d’art, et mécanisons au passage des toiles par trop burlesques ou mauvaises. Manions avec égale sincérité l’encensoir et la cravache ([…] Mlle Radoux s’est permis de petites excentricités dans son portrait de M. J. L. (n° 376) et sa Femme nue (n° 375) paraît posséder une anatomie bien extraordinaire. Néanmoins c’est virilement peint. Et pour une femme, cela n’est déjà pas si mal ! » (MG-RAD)
MG-RAD 306, probablement écriture de Marguerite sur un petit carton (avec ratures) : Fédération du 11 septembre 1904. Sur le Salon d’Anvers. « Le nu a tenté également Mme Marguerite Radoux et le fait mérite d’être signalé car chez nous les femmes peintres ayant l’audace et le droit – d’aborder cette haute et difficile expression ne sont pas nombreuses – « La femme qui se mire » largement mise au point brossée de manière robuste sans grande débauche de couleurs pâte, mais avec effet – est une excellente étude – une étude qui a ayant du style et de l’ampleur ».
La Meuse, 16/09/1904, p. 3 : Chronique des Beaux-Arts. Nos artistes. Voici ce que dit de la toile de Mme Radoux la Fédération artistique : ‘Le nu a tenté également Mme Marguerite Radoux et le fait mérite d’être signalé, car chez nous, les femmes-peintres ayant l’audace – et le droit – d’aborder cette haute et difficile expression de l’art ne sont pas nombreuses. « La femme qui se mire », largement mise au point, brossée de manière robuste sans grande débauche de pâte, mais avec effet, est une excellente étude, une étude ayant du style et de l’ampleur.’ Complimentons une fois de plus Mme Marguerite Radoux qui prend un rang enviable parmi notre glorieuse école de peintres ».
L’Art moderne, Volume 24, p. 274-5, Octave Maus : « L’abandon du « genre historique » a eu pour résultat une renaissance de l’étude du nu. Loin de travestir leurs modèles, les peintres les déshabillent, fis s’efforcent de trouver dans la beauté du corps humain l’intérêt qu’ils cherchaient autrefois dans la composition de scènes archaïques. Et c’est tant mieux ! L. Houyoux dans ses Baigneuses, A. Levêque dans ses deux compositions citées, R. Bosiers dans son Modèle au repos, Mme Radoux dans la Femme qui se mire […] ».
Le Messager de Bruxelles, 19/9/1904, Le Salon triennal d’Anvers III : « Une seule femme parmi les portraitistes, c’est Mme Radoux : sa Femme qui se mire et son portrait de M. J. L. peuvent être classés parmi les choses à remarquer rue Vénus. »
Sophie Wittemans, Marguerite Radoux, Ma vie est ma peinture, Liège Musées 96, octobre 2024.
Expositions :
1904, aout-septembre, Anvers, Salon triennal (Venusstraat) : 375. Femme qui se mire
Ce tableau porte au dos l’étiquette suivante : Exposition de Liège 1905, Section des Beaux-Arts, 1162, mais il n’est pas repris dans le catalogue de l’Exposition des Beaux-Arts organisé à l’occasion de l’Exposition universelle de Liège. A-t-il été présenté et non retenu ?
2024, Marguerite Radoux, Ma Vie est ma Peinture, Liège, Galerie des Beaux-Arts, 11 octobre – 24 novembre 2024
Reproductions :
Sophie Wittemans, Marguerite Radoux, Ma vie est ma peinture, Liège Musées 96, octobre 2024, p. 16.
Remarques :
Don de Georges Lambert, professeur honoraire à l’Académie des Beaux-Arts, au Musées des Beaux-Arts et de l’Art Wallon de la Ville de Liège en 1965. Archives de la Ville de Liège, Beaux-Arts, BA-44-8.
Le tableau « Jeunesse », exposé à partir de 1906, pourrait être une réduction de ce tableau. Un collectionneur a en effet possédé une toile de Marguerite Radoux représentant a priori la même scène, mais de dimension plus réduite.
Restauré avec l’aide du Fonds David Constant de la Fondation Roi Baudouin (2024).